Pour m'approcher de l'étang de la Rouvière, en tout cas là où je souhaite observer,
il faut quand-même traverser un parc avec des taureaux.
Avec eux, c'est comme avec les souris : on ne sait jamais qui va avoir peur en premier.
Il est rare qu'au dessus d'un plan d'eau, on ne voit pas un ou deux Milans noirs tourner.
En tout cas à la belle saison, car ce rapace est un migrateur.
On le reconnaît à sa queue légèrement échancrée et à sa tête grise.
Silencieux, immobile, le Héron s'est approprié son nid de l'année dernière,
sur un vieil arbre qui a les pieds dans l'eau.
La Bergeronnette grise me semble être une porcelaine chinoise.
A quelques mètres de là, le Grimpereau des arbres (ou des jardins - deux espèces
presque impossibles à distinguer) mène son manège habituel, quasi invisible.
Alors que la mésange bleue inspecte les feuilles et les rameaux, lui,
il inspecte les troncs et les branches, de bas de l'arbre jusqu'à la cime.
Comme par hasard, il est de la couleur des écorces.
Son bec, à peine visible ici, est légèrement arqué.
Barrage de la Rouvière, Logrian (30), Avril 10
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