Val de Loire (10)
Non, ce ne sont pas les oiseaux migrateurs qui m'ont emporté ;
c'est un séjour en clinique qui a occasionné cette interruption imprévue...
Le Martin pêcheur est un petit oiseau. Oui, on le sait.
Vous avez aussi remarqué qu'on le voit davantage sur des branches de saule
ou de peuplier noir que sur des marronniers, des cyprès ou des pins.
En somme, il faut qu'il y ait de l'eau dessous.
Il aime l'eau.
Presque comme un poisson.
Il est pratiquement impossible de prévoir le moment de la plongée, et encore
moins la direction et le lieu où celle-ci va avoir lieu. On entend un petit plouf.
C'est tout.
Le passage sous l'eau est, lui aussi, extrêmement bref bien-sûr,
et pas toujours couronné de succès.
Celui-ci semble gêné par quelque chose, hésitant à partir.
C'était bien ça. Mais pourquoi ?
Qu'a-t-il donc vu, ce Martin pêcheur ?
En réalité, ce n'est qu'en découvrant mes photos, que je me suis aperçu
que cet oiseau semblait avoir un oeil abîmé.
Il est vrai que certains oiseaux plongeurs possèdent une membrane nictitante,
une 3° paupière transparente ou translucide qui protège l'oeil durant la plongée.
Cependant, cette membrane n'est visible qu'à de rares instants.
Ici, il semble bien s'agir d'un oiseau borgne... ce qui ne l'empêche pas
de gazouiller quelques instants.
La question demeure donc : a-t-il vu et a-t-il compris
ce qui était écrit sur la pancarte ?
Val de Loire, début sept. 10