Salamandre
De retour de la région de Clermont-Ferrand où j'ai présenté un exposé,
je me suis arrêté près du col de Jalcreste entre Florac et La Grand Combe.
Première pluie depuis pratiquement un mois.
Petite route dans la forêt ; la nuit est tombée.
Toutes les conditions sont réunies pour que sorte la Salamandre.
Oui, elle existe vraiment.
Les taches jaunes (plus rarement orangées ou rougeâtres)
de la Salamandre tachetée varient beaucoup d'un individu à l'autre.
Peu fréquente en dessous de 400 m. d'altitude, on la trouve
essentiellement entre 700 et 1000 mètres.
Quand le temps est pluvieux ou le soir, elle sort de son abri
et se déplace avec lenteur, restant de longs moments immobile,
la tête dressée et l'oeil aux aguets.
Elle se nourrit d'insectes, de limaces, de vers de terre.
La Salamandre tachetée est ovovivipare, c'est à dire que l'éclosion
a lieu avant l'accouchement de larves capables de se déplacer.
Ces larves équipées de branchies sont déposées dans de petits
cours d'eau où elles resteront pendant 4 à 5 mois avant de devenir
de petites Salamandres aux moeurs terrestres.
La Salamandre atteint la maturité sexuelle à l'âge de 4 ans.
Col de Jalcreste (48), le 23 octobre 2011
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Légende
Le seul nom de la Salamandre évoque les innombrables légendes dont elle est
entourée depuis les temps les plus anciens. L'attribut principal de la Salamandre
est sa capacité à traverser le feu sans se brûler. Certains affirmaient même que son
sang était tellement froid qu'elle pouvait éteindre le feu. "Les Salamandres vivent dans
le feu et font des cocons que les dames des palais dévident pour tisser des étoffes
et des habits. Pour laver ces étoffes, elle les jettent au feu". Pline l'Ancien et
Marco Polo citent des faits similaires.