Au coeur de Paris (55)

Paris, fin d'après-midi aux abords du Louvre.

Il reste encore un rai de lumière que le Moineau domestique apprécie.

On reconnaît la femelle avec son maquillage clair derrière l'oeil.

Oui, c'est de toi qu'on parle. Tu es jolie.

Ordinaire, le Moineau ? Ou familier ?

Est-ce un défaut d'être familier ?

Le soleil va bientôt disparaître.

Il va falloir songer à trouver un endroit abrité

pour la nuit.

Petit oiseau, tu ne le sais pas, mais Dieu veille

aussi sur toi. C'est écrit.

Et moi, je t'emmène dans mon appareil photo

pour te montrer à mes amis.

Mais pour le moment, j'ai encore 3/4 d'heure

à pas rapides si je ne veux pas rater mon train

à la Gare de Lyon.

Paris, 5 novembre 2011

Comments

[Michel]

Superbes photos dans les tons doux du soir.

J'aime la numéro 5 où l'oiseau ferme l'oeil sous la profonde jouissance d'un dernier rayon.

Action de reconnaissance pour un jour de vie de plus?

[aki]

"Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !

Un vent glacé frissonne et court par les allées ;

Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,

Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées."

Quand j'étais petite fille, Maman me récitait ces vers de Maupassant, depuis, chaque hiver je pense à tous ces oiseaux frigorifiés..Grand merci, votre site est un enchantement!

astrid