Nettoyer la rivière
Quand on est à l'affut du Martin-pêcheur, on peut ne pas voir
de Martin-pêcheur et voir tout autre chose.
C'est ainsi qu'en juillet dernier, j'ai vu et photographié un Sanglier.
Ce Goéland descendait paisiblement le cours du Gardon quand je l'ai vu
opérer un magnifique demi-tour et se poser dans l'eau, à faible profondeur.
Là, il a bataillé un moment pour saisir un poisson qu'il avait repéré
et qui devait montrer des signes de faiblesse.
Finalement, ce poisson qui frétillait toujours s'est échoué sur la rive,
puis sur les graviers, hissé par le Goéland observateur et tenace.
Le Héron ne procède pas ainsi, car il avale le poisson entier.
Ce Goéland leucophé a plutôt agi ici comme un rapace qui amène sa proie
en lieu sûr avant de la dépecer.
J'ai vu que le bec du Goéland doit être tranchant comme un razoir
car à chaque coup de bec, il ramenait un peu de chair avec lui.
Inutile, le Goéland ? Il débarrasse la rivière des poissons malades.
Gratuitement.
Alès, 31 mars 2012