Drôme provençale (suite)
N'ayant pas vu de vautours sur le plateau, j'ai repris la route et me suis arrêté peu
après à Rémuzat pour acheter du pain. C'était midi. Sur la boulangerie,
cette inscription : Fermé à cause des événements de la semaine.
Je n'en ai pas su davantage.
La falaise était là, impressionnante. J'ai emprunté un sentier qui s'en approchait.
Ah, les toits du midi de la France !
Le sentier s'approchait peu à peu de la falaise
qui ne paraissait pas moins grande pour autant.
Enfin, surgies de nulle part, les silhouettes attendues :
deux Vautours fauves, immenses malgré la distance.
Immenses ? Presque 3 mètres d'envergures : trois grands pas sur le sol.
Un jour, alors que je me trouvais sur le Causse Méjean au dessus de Florac,
j'ai scruté le ciel bleu. On ne voyait rien. J'ai recommencé avec une paire de jumelles
et j'ai aperçu des vautours qui planaient à très haute altitude,
si haut qu'on ne les voyait pas à l'oeil nu.
Le long cou et la collerette blanche sont caractéristiques du Vautour fauve.
La falaise offre au vautour un magnifique observatoire ainsi que de multiples lieux
pour se poser et même nicher.
Elle lui offre en plus les courant ascendants dont il se sert pour s'élever sans effort
et planer sans pratiquement un seul mouvement d'ailes.
Pour nous, elle offre aussi des teintes magnifiques.
De loin, on ne peut deviner tout ce qui se passe contre le rocher.
Quatre vautours font le point, ici, avant de repartir.
Et voilà un cinquième individu qui a besoin d'une révision technique ou d'un peu d'affection.
Les vautours me font penser aux Andes :
Lima, Cuzco, Machu-Pichu...
Rémuzat (26), 1er juillet 2012
Vers 14 h., avant de reprendre la route, j'ai croqué quelques cacahuètes
et quelques radis sur le parking pendant que la pluie commençait à tomber doucement.
Sur la lunette arrière de ce VW, on peut lire : Ceci n'est pas un véhicule,
c'est un art de vivre. Cela m'a fait penser à Etienne avec son Land.