Au pied du Mont Bouquet (3)
Chez Etienne, il y a aussi des vers à soie,
comme au bon vieux temps.
Les trous dans les cocons montrent que les papillons
sont sortis.
Les mâles battent des ailes constamment.
Les femelles ne volent pas.
Le Bombyx du mûrier n'existe pas à l'état sauvage. Il est le résultat des croisements
pratiqués par les sériciculteurs.
Le mâle, plus petit, plus sombre, a de larges antennes.
En réalité, leur seule préoccupation semble être
de s'accoupler.
Les oeufs se forment dans la femelle alors qu'elle est encore à l'état de chrysalide.
La femelle qui ne peut pas se déplacer pond dès qu'elle sort de la chrysalide
un très grand nombre d'oeufs (300 à 700).
Ces oeufs, appelés graines, donneront naissance à de minuscules chenilles
le printemps suivant. Celles-ci se nourriront de feuilles de Mûrier blanc.
La sériciculture s'est développée au début du XVIII ème siècle en Cévennes,
au moment même où la Guerre des Camisards battait son plein.
En 1850, la production de cocons s'élève à 25 000 tonnes par an.
Brouzet les Alès, le 7 juillet 2013