Ouagadougou (15)
Je me suis quelque peu échappé vers les lieux moins passagers,
malgré la recommandation de ne pas trop de le faire.
Un jeune homme, intrigué par la couleur de ma peau
et par mon appareil photo a lié conversation.
Quand je lui ai parlé d'oiseaux, il m'a proposé de me conduire,
à travers son quartier, jusqu'au marigot.
Cette femme, qui semblait un peu âgée,
a accepté que je la prenne en photo.
L'enfant dormait dans son dos.
Celle-ci, un peu plus loin, avait l'air amusée,
tandis que sa voisine, intimidée, s'est reculée d'un pas.
Ces jeunes femmes tissent du coton.
La présence de mon accompagnateur, là aussi,
m'a permis de les photographier.
Je me demandais ce qu'il appelait le marigot. C'est un ruisseau qui
conduit au barrage, un peu plus loin, et dont le niveau de l'eau varie
selon les saisons, c'est à dire de relativement haut à très bas.
J'ai eu le plaisir d'apercevoir un Martin pêcheur local,
l'espace d'un instant.
Ah, me mettre à l'affût par ici, le matin de bonne heure...
Mais mon guide m'a dissuadé d'y venir seul, faisant allusion à des lieux
liés aux pratiques fétichistes, qu'il valait mieux connaître.
C'est comme les jolies fleurs.
Elles peuvent receler des dangers.
Ouagadougou, 15-30 nov. 2013