Le Rhône sauvage (1)
Le Rhône et le Mistral suivent la même route, Nord-Sud.
Ici, nous voyons, vers le Nord, la petite ville de Pont-Saint-Esprit (Gard)
et le lit du Rhône privé d'une partie importante de son eau.
Entre 1947 et 1952 ont eu lieu des travaux quasi pharaoniques
pour construire un canal de dérivation des eaux du Rhône
entre Donzère (Drôme) et Mondragon (Vaucluse).
L'objectif était d'améliorer les conditions de navigation,
de contrôler le débit et donc de prévenir les crues,
d'alimenter en eau de refroidissement le site nucléaire du Tricastin,
et enfin de faire fonctionner un barrage hydro-électrique
(avec l'écluse la plus haute de France : 23 mètres).
Le pont médiéval (le plus ancien entre la Provence et le Languedoc,
commandé par le frère de Saint Louis et construit entre 1265 et 1309)
compte 26 arches et mesure 919 mètres de long,
cela afin de traverser un fleuve dont les crues pouvaient être très importantes.
A Pierrelatte, le vent souvent violent pourrait emporter les petits oiseaux
comme des feuilles. Mais non.
Ici un Rouge-queue noir, mâle.
Pierrelatte est donc sur une sorte de grande île,
entre le Rhône sauvage et le canal de Donzère-Mondragon.
Sur le fleuve naturel, le courant est relativement fort,
mais la hauteur d'eau n'est pas très importante.
Les crues qui subsitent fertilisent la terre et permettent de belles cultures.
A quelques centaines de mètres du Rhône se trouve une lône,
sorte de bras mort résiduel au débit irrégulier.
Un lieu sauvage fréquenté par un faune riche,
sans aucun doute.
Présence avérée du Castor.
Le Ragondin, lui, se nourrit de plantes (aquatiques ou pas) et de racines,
mais pas d'écorces : il ne coupe pas des branches ou des troncs, ainsi.
Difficile de parler à l'oreille d'un Ragondin.
Il plonge aussitôt.
Le Vieux Rhône, à hauteur de Pierrelatte (26), le 27 mars 2015
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