La Canourgue (1)
Déjà à Florac, on a quitté la zone méditerranéenne.
Mais quand on a traversé le Causse de Sauveterre
et qu'on arrive à la Canourgue, en Lozère,
c'est tout à fait sûr.
On est là dans le Gévaudan.
Le bourg est traversé par un affluent du Lot, l'Urugne,
dont les crues ont été maîtrisées par sa canalisation au travers de la ville.
Dès lors, la force de l'eau répartie en diverses ramifications
a été utilisée par les meuniers, les tisserands, les tanneurs.
On a parlé de Petite Venise lozérienne.
Dès le Moyen-âge, plusieurs moulins à roue verticale ou horizontale
permettaient d'obtenir aisément de la farine et de l'huille de noix.
Cette rivière qui traverse le bourg passe souvent sous les maisons.
C'est justement ce que le Cincle plongeur aime bien,
lui qui niche volontiers derrière les roues des moulins
ou derrière les cascades.
La Bergeronnette grise se trouve presque partout,
mais s'il y a de l'eau, elle ne s'en plaint pas.
La voilà prête à s'envoler.
Celle-ci est un peu ébouriffée, je ne sais pourquoi.
Cela peut m'arriver, aussi.
D'un côté du mur, la rivière ;
de l'autre un jardin.
Vertigineuse liberté
des hommes et des oiseaux.
La Canourgue (48), le 26 juillet 2015
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