Le long de l'enceinte de l'école se trouve un passage ombragé
qu'empruntent beaucoup d'enfants, matin et soir.
D'un côté, c'est la Nationale 1, qui quitte la ville,
de l'autre un quartier non loti, bien pauvre.
Ces 4 fillettes vont à l'école, je ne sais où.
Puissent-elles en tirer grand profit.
Il aimerait bien, lui aussi, aller à l'école
(c'est une supposition)
mais personne ne l'a invité.
Voici des moutons d'une race caractéristique,
avec de longues oreilles pendantes.
Nous étions en période électorale.
Aucun quartier ne semble oublié.
Ces enfants revenant de l'école ont été contents que je les photographie.
Ils peuvent être fiers : leur candidat est maintenant président !
A la fin de chaque matinée de cours, j'ai projeté cette photo
devant mes étudiants, pour illustrer notre sujet :
le travail pastoral s'apprend et se pratique d'abord
à la maison.
Un soir j'ai croisé cette troupe d'enfants qui rentraient,
avec leurs cartables, et je les ai entendu prononcer mon nom.
- Comment connaissez-vous mon nom, alors que je ne connais pas le vôtre ?
- C'est vous qui avez prêché dimanche, à l'église !
C'était dans un faubourg misérable assez éloigné de cet endroit...
Heureux peuple
dont les enfants écoutent la prédication
de la parole de Dieu !
Ouagadougou, Burkina-Faso, 14-29 nov. 2015
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