Meyrueis (1)
En pleine après-midi, il faisait presque nuit,
tellement le ciel était noir.
Vue depuis le col de Perjuret (1028 m.),
sur l'ensemble des Cévennes, au nord-est.
Quelques instants plus tard, au même endroit, le soleil illumine
les contreforts du Causse Méjean.
A l'horizon, le Mont Lozère.
En redescendant vers Meyrueis,
au pied des falaises qui bordent le Causse.
Ici, on se trouve entre le Mont Aigoual
et le Causse noir, séparé du Causse Méjean
par les Gorges de la Jonte.
Au milieu du bourg, certaines maisons
semblent se battre avec la végétation.
Cette grande pierre est située au-dessus de l'entrée
d'une des plus anciennes maisons de la cité, datant vraissemblablement
du 15ème siècle. Une curieuse inscription signale le commerce
de Maître Portalier, surnommé Tricaudin, le mangeur de renard.
Sur la façade du couvent Ste Marie, cette pierre
porte une date qui correspond à peu près à la fin
de la période de la plus forte répression des Protestants.
Mais Marie Durand ne sortira de la Tour de Constance
qu'en 1768 et il y avait encore des galériens pour la foi
après 1770.
On est ici au confin du Midi,
proche du Rouergue et du Gévaudan.
Au centre même de la petite ville,
des murs entourent divers parcs, jardins et vergers.
Les fleurs de pommier semblent désirer qu'on les regarde.
Dans le lierre, quelques pruniers sauvages se dissimulent.
Chaque fleur donnera-t-elle un fruit ?
Meyrueis (48), le 17 avril 2016
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Antoine Labouchère a peint
ce tableau en 1864,
qui représente le chef camisard
Jean Cavalier.
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