Bas-côté de la Nationale 1.
Traverser cette Nationale n'est pas sans danger.
La fin de l'après-midi approche
et cent petits commerces s'installent sur le trottoir.
Bientôt la nuit.
Les chèvres aimeraient peut-être rentrer chez elles.
Mais il faut traverser la Nationale...
Le muezzin a appelé à la prière.
De petites mosquées de fortune se constituent,
tous les 100 mètres.
Le trafic ne ralentit pas.
Au contraire.
Tout le monde rentre chez soi, finalement.
A part ceux qui s'en vont.
Pour le soleil, on ne sait pas.
Un peu les deux.
Dans quelques minutes, le noir sera d'encre.
Mon impression est que les Africains y voient la nuit comme en plein jour.
Il y a bien les coups de klaxon qui aident,
mais quand-même.
Les animaux de nuit vont sortir.
Les voleurs aussi.
Nous on va demander à Dieu
de nous garder.
Ouagadougou, Burkina Faso, 13-27 nov. 2016
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