Générargues (1)
Sur les collines, aux abords des Cévennes,
c'est un peu comme au désert : les arbustes, comme
ce Genévrier Cade, semblent être entre la vie et la mort,
et cela depuis fort longtemps.
Certains ont fini par mourir,
mais leurs ossements vont blanchir ici
pendant des décennies.
La pauvreté du sol, les cailloux, le soleil, le vent
ont forgé des formes tourmentées.
Cela concerne aussi les pieds de lavande sauvage,
et le Thym. Parfois on les crois morts, mais non :
quelques petites branches subsistent encore,
avec un peu de vert.
Ce mille-pattes noir et brillant
porte le nom d'Iule.
Parfaitement inoffensif,
il se nourrit de feuilles en décomposition.
Ici sur un rameau de thym,
en position de défense.
Cette petit chenille non identifiée
explore une branche de Genêt scorpion.
Encore une plante des déserts.
Mais voilà que parmi les redoutables épines
poussent quelques maigres feuilles
et des fleurs jaune d'or.
En Arabie saoudite et en Afrique, j'ai vu des chèvres
se nourrir de feuilles plus petites
au milieu d'épines plus grandes.
Les fleurs du Genêt scorpion
étaient autrefois mises à sêcher pour confectionner
des infusions pour lutter contre la coqueluche.
Au printemps, le jolis pompons violets
de la Globulaire arbrisseau égayent les pierriers.
Les fleurs du désert...
Blateiras, commune de Générargues (30), le 28 mars 2017
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