Petite Camargue (10)
Affût au coeur des marais.
Tant pis pour les moustiques.
Qui voilà ?
Une Poule d'eau, rien de plus normal.
Ce qui est formidable, lors des affûts,
c'est que la vie reprend son cours, comme si on n'était pas là.
C'est donc un peu humiliant, aussi.
Revoilà la Poule d'eau.
Sûr ?
Eh bien non.
Le bec, beaucoup plus fort (bien qu'il s'agisse d'un poussin),
n'est pas rouge, et on ne voit pas les taches blanches sur les ailes.
C'est le poussin de la Talève sultane,
et voici un individu plus grand (pas encore un adulte) à gauche.
Il y a quinze ans, la talève n'était pas présente en Camargue ;
seulement en Espagne, notament dans le delta du Guadalquivir.
La Camargue gardoise possède une des plus grandes roselières du Midi.
Cela convient très bien à la Talève sultane.
L'individu que l'on voit là est un immature de la première nichée (avril-mai).
Son bec deviendra rouge vers la fiin de l'été.
Elle ne me voit pas, mais se tient prudente
et ne s'éloigne guère de la végétation
où elle trouvera refuge
à la moindre alerte.
Le Pont des Tourradons, Vauvert-Gallician (30), le 1er juillet 2018
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Photo d'un adulte, qui justifie le nom latin
de l'oiseau, Porphyrio porphyrio.
Merci à l'envoyé spécial anonyme
pour cette dernière photo.
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