L'heure vespérale

Je venais de photographier les Petits Gravelots et je rentrai chez moi.

Près du Pont vieux, le soleil déjà bas éclairait la façade d'une maison de couleur ocre,

et le reflêt dans l'eau était très beau.

Un Héron cendré se trouvait là, goûtant l'heure vespérale.

Quelqu'un pensera peut-être que ces photos sont toutes les mêmes.

Erreur, elles sont toutes différentes.

Quelqu'un pensera que c'est peut-être moi qui ai lancé un cailloux dans l'eau.

Nouvelle erreur.Je ne suis pas parfait, mais je ne suis pas un garnement.

D'ailleurs, sur la photo ci-dessus, on aperçoit le rond en train de se former, tout petit,

provoqué par le mouvement d'un poisson sous la surface, vraissemblablement.

Par un effet physique que je ne saurais décrire, le rond s'est agrandi, laissant le Héron imperturbable.

Il a quand même attendu la fin du mouvement pour poursuivre son chemin,

comme absorbé par de profondes pensées.

Alès, le 17 juin 2012

Comments

[Patrick]

La fable de Jean de la Fontaine sur le héron s'applique bien ici. Il n'a pas trouvé le poisson à son goût, peut-être aurait-il aimé mieux... Superbes couleurs instant magique

[eribal]

Cette eau est comme une vue au ciel.

[maripierre]

juste merci c 'est ce que je voulais voir et lire(le poème) ce soir.

[pem]

couleurs incroyables!!!

Mais pourquoi n'a-t-il pas attrapé le poisson?

[Laurence]

Heure vespérale...heure mystique...couleurs magiques !



A la vue de ces photos, me revient un extrait d'un poème d'A. Giraud :

« Tu revis en un cœur à qui ton cœur est cher,

Et qui chante pour toi, comme un orgue mystique,

À l'heure vespérale où le ciel extatique,

Rose comme un brasier de grands lys enflammés,

Nous fait penser à ceux que nous aurions aimés »



Je ne suis pas sûre que le héron se soit lancé dans de telles envolées lyriques, mais qui sait ce qu'il pensait...