Paris (130)
En général, on ne prend pas un oiseau posé sur une pelouse.
Ce n'est pas esthétique.
Mais que voulez-vous, il faut bien se nourrir
et on voit rarement un ver-de-terre voler avec les papillons.
Le Merle noir en train de chanter le soir sur une branche est beaucoup plus noble.
Mais, avec cet oiseau sombre sur le ciel clair,
le risque d'avoir un contre-jour est grand,
et l'effet est difficile à gérer.
La merlette (ce n'est pas péjoratif)
est plus terre-à-terre (ce n'est pas péjoratif non plus).
Dans cet univers de macadam qu'est la capitale,
elle n'a besoin que de quelques plates-bandes et de quelques sous-bois
qu'elle visite assidument de l'oeil et du bec.
Lui, il veille sur son terrtoire.
C'est important aussi.
L'essentiel est d'être fidèle
à la place et dans les vocations qui sont les nôtres.
Les oiseaux nous le rappellent.
Paris, le 3 avril 2014