Blancardie (1)
Laissant Ganges derrière moi, je passe non loin de l'églisette (c'est son nom)
que nous avions aperçue de loin depuis les champs d'olivier.
De face, cette fois, car elle regarde vers l'Ouest.
Petite route sans issue sur un coteau.
De là, nous avons une vue sur la montagne du Cagnas,
celle des champs d'oliviers où nous étions hier soir.
Ici, entre les pinèdes et les vignes,
une sorte de garrigue semi-désertique.
Je suis heureux de voir que les buis
que nous avions cru mort (Pyrale du Buis + sécheresse)
repartent doucement.
Le soleil qui baisse
illumine les graminées.
En Provence, on appelle cela un raïas :
un ruisseau généralement sec qui peut se transformer en torrent
après une forte pluie.
Au fond du vallon, une bâtisse assez impressionnante,
la ferme fortifiée de Blancardy.
Il se devait se loger là des milliers de moutons.
Les moutons, les olives pour l'huile, la vigne.
Et la chasse.
Un fauvette. Laquelle ?
Je dirais la Fauvette pitchou car elle a une queue assez longue et n'est pas migratrice,
à la différence de la Fauvette passerinette.
Nous ne la verrons pas plus.
Ici, le Rouge-queue noir, le mâle.
Loin des maisons, les oiseaux sont sauvages.
Et là un Pinson des arbres.
C'est son nom.
La lumière décroît
mais nous ne sommes pas perdus.
Entre Ganges (34) et St Hippolyte-du-Fort (30), le 29 novembre 2020
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