Le Rhône
Pour passer de Provence au Languedoc, il faut traverser le Rhône.
Cela se fait maintenant assez facilement, sans grand danger.
En me retournant, je regarde longuement les courbes
à la fois audacieuses et douces
du Mont Ventoux
(1911 m.)
Un peu plus au Nord, on aperçoit les sommets enneigés
du Dévoluy, un peu avant Gap,
dans les Hautes-Alpes.
Silencieux, un Cormoran passe au dessus de ma tête,
descendant ou remontant le fleuve,
naturellement.
De ce côté-ci, c'est le Languedoc.
Je suis persuadé - sans pouvoir le prouver -
que les teintes des paysages et même du ciel
diffèrent quelque peu, ici,
de celles de Provence.
C'est peut-être dû à l'Histoire ?
Entre les deux, cette voie non carrossable
où les Cormorans passent le plus clair de leur vie.
C'est un oiseau assez particulier,
profilé pour capturer les poissons
à la nage,
ce qui n'est pas à la portée de tout le monde.
Assez lourd, le Cormoran consomme beaucoup d'énergie
pour plonger (et même voler), ce qui explique les longues stations immobiles.
Cette photo permet d'observer plusieurs caractéristiques
des canards dits plongeurs.
Ils nagent très enfoncés dans l'eau : on ne voit pratiquement que leur cou.
Et ils s'envolent en courant sur l'eau sur une distance assez grande.
Les canards de surface, eux, ont un envol presque vertical.
C'est ainsi que l'observateur se retrouve seul parfois.
Ou presque.
Le Rhône à hauteur de l'Ardoise (30) et Caderousse (84), le 3 janvier 2015
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