Ouagadougou (15)

Je viens de sortir de la cours de l'école.

Au bout de la rue, la Nationale 1.

Derrière moi se trouvent les quartiers "non lotis"

et l'unique point d'eau.

Quelques femmes ont passé toute l'après-midi

à vanner du maïs.

 

Disons que cela ne se fait pas

en dix minutes.

Tout comme de remplir des jerricans

à la pompe, d'ailleurs.

Tout comme de débiter une énorme souche

pour en obtenir des éclats

afin de faire cuire le repas.

Je ne suis pas sûr que ces haches ou cognées

aient été aussi bien affûtées

que les machettes des jardiniers.

J'espère que leurs maris leur disent merci, le soir,

 en rentrant.

Ouagadougou, Burkina-Faso, 14-29 nov. 2015

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Comments

[Christine]

Es-tu sûr qu'il s'agit de maïs ? (Il me semble qu'on égraine le maïs alors qu'on vanne les céréales comme le blé, l'orge ou l'avoine).

Quoi qu'il en soit, l'ardeur à la tâche de ces femmes est admirable.

[JFK87]

Bravo pour toutes ces belles photos. Je ne connais pas le pays des hommes intègres, mais cela me rappelle la Côte d'Ivoire... Merci encore

[tartempion77]

Je ne suis pas sûre que leur mari leur dise merci ; c'est probablement la juste répartition du travail chez eux.

Que diraient nos jeunes femmes d'un petit stage au Burkina ? Elles ne tiendraient pas longtemps mais apprécieraient peut être un peu plus tout ce qui est à leur portée pour avoir moins à lutter pour la vie.

Et le mot "essentiel"prendrait tout son sens. Merci pour ce reportage si bien illustré.

[Linotte]

Bonne réflexion : moi aussi , j'espère que leur mari leur disent merci , le soir !

Parce que quelle vie harassante , en pleine chaleur , en plus !

Je ne savais pas qu'on vannait le maïs ...

Merci pour ce beau reportage .