Ocellé (2)
Lézard vert ?
Non, Lézard ocellé.
Plus massif, et paré d'ocelles bleues sur les côtés.
Plus rare, aussi.
C'est la femelle.
Sort-elle ?
Non.
Elle rentre au contraire,
au fur et à mesure que je m'approche,
à pas de fourmi.
A proximité, le mâle
qui juge que je suis encore assez loin.
Nettement plus gros, avec une tête large
et une gorge volumineuse,
bien visible ici.
Le mâle s'est caché.
La femelle est curieuse mais prudente.
Le voilà qui apparaît soudain, sans bruit.
La femelle est prudente, mais curieuse.
Ces lézards peuvent demeurer de longs moments
sans bouger d'un millimètre.
Mais la chaleur du matin incite le mâle à se déplacer.
Il faut dire que rester sans bouger ne nourrit pas son lézard.
Et personne ne le nourrira s'il ne va pas lui-même
chercher ses proies.
Plutôt vorace, le Lézard ocellé se nourrit
essentiellement d'insectes.
Mais il est opportuniste et peut devenir omnivore.
La femelle est toujours là, à l'entrée de sa cache.
La cache, c'est la survie de l'espèce, avant la nourriture.
Ses prédateurs sont la Couleuvre de Montpellier, le Milan noir, la Buse variable.
Le Lézard ocellé est en forte régression en France.
Sur les 37 reptiles répertoriés, il fait partie des 7 espèces
menacées d'extinction.
Le Mazauric, Vallée Borgne (30), le 7 mai 2016
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