Il n'y a guère que le cheval de Camargue qui puisse
se nourrit dans cette sorte de désert.
Elie, le serviteur de Dieu, avait prié pour qu'il ne pleuve pas
et il ne plut pas pendant trois ans et six mois (Jacques 517-18).
Un jour, il dit à son serviteur : Monte, regarde du côté de la mer.
Le serviteur monta, il regarda et dit : Il n'y a rien.
Elie dit : Retourne sept fois. A la septième fois, il dit :
Voici un petit nuage qui est comme la paume de la main d'un homme.
(1 Rois 18.43-44).
Sous les amandiers, une silhouette immobile.
Ce n'est pas un chevreuil.
Ce n'est pas une biche.
Est-il possible que ce soit une daine ?
Et son faon ?
Oui, il s'agit bien de cela.
Quelle surprise.
Le soir tombe sur le hameau de Saussine,
derrière le Mont Bouquet.
Sur la petite route, le faon.
Le même ?
La mère et l'enfant.
Curieux mais paisibles.
Attentifs,
prêts à s'enfuir à l'instant.
Cette peur qui imprègne les animaux sauvages
a quelque chose d'humiliant pour nous,
je trouve.
Le nuage de la largeur d'une main d'homme n'a pas beaucoup grossi.
Il aura plu en Lozère. Pas une goutte chez nous.
A l'horizon, à l'Ouest,
les Cévennes bleues.
Saussines, commune de Bouquet (30), 6 août 2022)
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