Païolive (1)
On aperçoit, sur la falaise, l'Ermitage de St Eugène.
Derrière, c'est le Bois de Païolive où, autrefois,
se cachaient fuyards, brigands et même protestants.
Construite à l'emplacement d'un édifice préhistorique,
cette chapelle, qui date d'avant le Xème siècle,
est la seule construction que l'on puisse y rencontrer.
Quelques murs de pierres témoignent de la présence humaine
dans des temps très anciens.
Le Bois de Païolive est une des plus étranges curiosités naturelles
du sud de l'Ardèche, avec un parfum de mystère.
Ce qui frappe, au premier abord, le promeneur pénétrant dans le bois
de Païolive, c'est une alliance formidable entre le minéral et le végétal,
un enchevêtrement de rochers et de chênes verts rivalisant en hauteur
et formant un incroyable labyrinthe.
Une multitude de rochers aux formes étranges sont séparés par
de profondes crevasses. Des arbres tortueux, couverts de lichens,
de mousses et même de fougères s'extirpent de ces entailles
creusées dans la roche.
Ce lieu inextricable où les failles, cavités, grottes
et gouffres abondent est aussi protégé sur tout
un côté par de vertigineuses falaises
qui dominent les gorges du Chassezac.
Ce bois sans âge semble nous faire remonter le temps.
Le figuier a trouvé un peu de terre et d'humidité dans cette fissure.
Même les pissenlits poussent sur le rocher, ici.
Les faces tournées vers l'ombre hébergent de petites fougères,
comme la Capillaire des murailles et la Fougère dorée.
La Capillaire des murailles se dessèche durant l'hiver
et reprend vie après chaque pluie.
Est-ce tout ce qu'on voit dans le Bois de Païolive ? Non.
Bois de Païolive (07), 15 mai 2011