Orange
C'est peu à peu que l'on prend conscience
qu'hommes et femmes ne sont pas
identiques. Le charme de cette statue,
dans un jardin d'Orange, a dû y contribuer
quand j'avais 12 ou 13 ans.
Je n'étais pas repassé par là depuis.
Cette fois, c'est la baignade des pigeons qui a retenu mon attention.
Il faut savoir se jeter à l'eau, semble penser celui-ci.
Tant qu'il n'impose pas sa philosophie aux autres...
Je trouve son plumage singulier et riche en même temps.
Il s'en est sorti, bien que n'ayant pas de nageoires.
Il paraît qu'on est bien après un bain.
Il paraît.
Celui-ci est sceptique : il aime l'eau,
mais il lui reproche d'être mouillée.
Allons, courage.
En fait, c'est le premier pas qui coûte.
La question pourrait être : est-ce pour le plaisir
ou est-ce une nécessité pour les oiseaux de se baigner ?
Outre le fait que ces deux raisons ne s'opposent pas,
il est probable que ce soit principalement pour le soin de leur plumage
que les oiseaux se baignent, même en hiver.
Il importe cependant que le plumage ne soit pas détrempé
car cela empêcherait l'envol en cas de nécessité.
Point trop n'en faut.
Orange (84), le 29 avril 2016
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C'est dans le temple réformé d'Orange
que j'ai prêché pour le première fois.
J'avais 18 ans.
Il se situe à quelques mètres du théâtre
antique, un des mieux conservés au monde,
datant du 1er siècle de notre ère.
"Le plus beau mur de mon royaume",
aurait dit Louis XIV.
Il s'agit en fait d'un amphithéâtre
adossé à la colline.
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