Queyras (31)
Dernière grande randonnée dans le Queyras. Depuis le petit
village des Roux, au dessus d'Abriès, il s'agissait d'atteindre
le Col Saint Martin, de rejoindre le brick Bouchet
et de redescendre par Valpréveyre. Une grosse journée.
Le troupeau s'entendait de fort loin : les sonnailles, les chiens.
On aperçoit les bergers, assis au dessus du troupeau.
J'avoue ne pas savoir quel est cet oiseau. Ce n'est pas une fauvette, ni un pouillot...
Maintenant, nous reconnaissons bien l'élégante et redoutable Cicindèle,
chasseresse véloce des sentiers de montagne.
Celui-là était en train de se noyer sur un petit lac formé par la fonde d'un névé.
Je l'ai remis dans son élément naturel. Son nom ? La Chrysomèle de la Menthe
(ou une proche parente).
Et celui-ci ? Je ne parviens pas non plus à une identification certaine. Pourtant...
Au terme d'une longue et progressive ascension, je suis parvenu au col St Martin,
(2657 mètres), sur la crête qui marque la frontière italienne, au nord du Bric Bouchet.
La chaleur du soleil au dessus de la vallée du Pô produit cette brume épaisse
qui monte jusqu'aux sommets et qu'on appelle nebbia.
Curieusement, elle ne se déverse que très rarement sur le versant français.
Quand la nebbia se déchire, elle laisse apparaître les vallées italiennes.
Celle de Torre-Pellice n'est pas éloignée. On y parle encore le français.
Vers le sud-est le Mont Viso domine les chaines avoisinantes.
Sur ces crêtes, j'ai du trouver un passage pour passer d'une vallée à une autre,
mais cela ne se fait pas sans de longs détours...
De ce fait, le soir approchait et j'étais encore loin du terme de ma randonnée.
Le troupeau a eu pour moi un effet rassurant.
Un oiseau perché qui chante, on ne sait pas pour qui, c'est rassurant aussi.
Si petit, si courageux, le Tarier des prés.
C'est le premier que je parviens à photographier.
Que fait-il, en ce moment, là ?
Col St Martin (05), 9 juillet 2012